LE CAMP  D'ARTUS (Kastell -Arzur)

Bagad Arzur ,e goaran e Arzur a-rok lein ar mene.

Un oppidum  une Montjoie, Le Capitole des Osismes.Le vacumm sacré du sanctuaire du Huelgoat.  

Ce n'est pas le plus vaste oppidum du  monde celtique mais dressé de chaos de pierres gigantesques ,ce lieu est surnaturel .

Comme Tara en Irlande, il n'était pas le siège d'une royauté réelle mais plutôt un site consacré à des rites royaux ou encore un concept essentiellement mythique. Ce site  extraordinaire  n'est pas classé monument historique ,le mépris institutionnel  de l" état français de la civilisation gauloise et il est aussi occulté dans la littérature officielle celtique  pour  Carhaix- Plouguer. Ce sanctuaire des pierres de l' oppidum " le camp d 'Artus" (kastell-Artus) il surplombe le bourg du  Huelgoat qui est traversé par une voie gallo-romaineDans le cadastre des Eaux et forêts  ce lieu porte le nom  le Coz huelgoat = le vieux Huelgoat.

   Le nom Camp  vient du proto indo-européen. Un oppidun nom latin ,signifie en français un lieu élevé, soi une forteresse. Uhel nom breton en français, la hauteur, il faut le prendre ici dans le sens de " penn" tête, de chef,  de forteresse ,de capitale , de victoire ( trec'h) etc, et koad en français " bois ", le bois du Roi, le sanctuaire,soi la ville haute des bois et non forêt qui est un nom administratif du Moyen-age du domaine de chasse des seigneurs . De ce fait,l'autre ville basse mythique du Roi, près de  la mer, Ker IS  serait alors la résidence d'été du roi  Gradlon.?

Le royaume de Mide, la plaine du Lendit et la Lutèce celtique.  Les vacums sacrés chez les celtes par Gaëtan Desmarais.

Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

La. Tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent  l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés  par des démons,qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la  buse et les corbeaux sont les seuls animaux  qui fréquentent ces ruines merveilleuses.

L'éminence circulaire à l'extrémité de ce site était  il une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise.

 

Notes d'un voyage dans l'ouest de la France(1836)

 Par Prosper Mérimée

Près du Huelgoat, sur un plateau couvert de gros quartiers de rochers, on voit un camp beaucoup plus considérable que les précédents, dont le périmètre, bien que détruit sur plusieurs points, est encore facile à déterminer. On le nomme le camp d'Arzur, corruption d'Arthur probablement (i). Ce mot est d'autant plus remarquable, que les paysans bretons d'aujourd'hui me semblent connaître beaucoup mieux César qu'Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays.

(i) Dans là langue bretonne, le T est une lettre mute qui, précédée d'une autre lettre , peut se changer en Z. Ainsi l'on dit ma zad mon père au lieu de ma tad.

Cadastre de  Huelgoat de 1835

 Les Osismes étaient  déjà connus des Grecs au IVe siècles avant Jésus-Christ ( voyage de Pythéas à la recherche des mines d' étain de l'île de Bretagne) .

Pythéas de Marseille, un navigateur grec qui partit de Marseille vers 300 avant notre ère pour rejoindre l'île de Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), a mentionné la présence des Ostimioi, un peuple localisé à l'extrémité d'une péninsule qui s'avance loin dans l'Océan.

Selon Léon Fleuriot, ce terme signifierait « les plus éloignés », en bref « les finistériens », nom tout à fait adéquat pour ces hommes de l'extrémité du continent. Quelques siècles plus tard, on le retrouve sous le nom d'Osismes dans les textes latins. Jules César mentionne ce peuple, allié des Vénètes lors de la guerre des Gaules. On a longtemps pensé que les Osismes, localisés à l'extrémité de la péninsule bretonne, vivaient sous la dépendance de leurs puissants voisins du Morbihan. Or, les données récentes de l'archéologie soulignent au contraire la prédominance de la Cité des Osismes, qui maîtrisait le trafic maritime entre l'Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux. Elle contrôlait un vaste territoire, comprenant le Finistère, ainsi que l'ouest du Morbihan et des Côtes-d'Armor.

La danse à cloche-pied de la grue attribut d' Apollon (chapelle de SaintHerbot)

Une representation d' Apollon dans'un bas-relief de la chapelle de Saint Herbot

La découverte du trésor osisme de Laniscat permet de préciser les frontières orientales de cette cité, structurée autour de deux agglomérations fortifiées majeures, les oppida de Huelgoat et de Paule,(1) et d'une série d'agglomérations secondaires.

(1)à Kergroiz en Paule il n'y a pas de murus gallicus

http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques_de_presse/p-1809-L_or_du_peuple_du_bout_du_monde_decouverte_d_un_tr.htm


 Dès l'Antiquité l'excellence de la situation du site du Huelgoat au point de vue religieux, stratégique et économique n'échappe pas aux peuplades armoricaines: la religiosité  des peuples à la vénération des gigantesques pierres et ses rivières souterraines  ils ont en fait  un sanctuaire .Il est attesté  qu'il était  l'ancien carrefour  des voies gauloises Angers-Nantes, Carhaix-L'Aberwrach,Carhaix-Landerneau =(axe Lorient  Roscoff (ar hent-meur) ,ainsi que sur le chemin creux qui traverse les Monts d'Arrée de l' abbaye du Relecq en Plouneour-menez  jusqu'à Huelgoat .(le chemin d' Ahés=ar hent-Ahes). qui relie  le Centre  Bretagne aux côtes maritimes nord et sud, permettant la traversée de la péninsule Armoricaine  pour aller de la Manche vers les côtes de la Cornouaille, il ne passait pas par le carrefour gallo-romain de Carhaix mais autour du  camp d'Artus", un vrai oppidum, celte du type "murus gallicus non  pas gallo-romain comme il est dit  sur le site l' Office du tourisme  .La présence de nombreux filons de fer (plouyé) , des filons de cuivre d'étain ,très rare en Bretagne et  d' argent natif, de chlorure et de bromure d'argent, .(ce minerai était appelé « merde d'oie ») et non pas l' argent du minerai de  plomb- argentifères techniquement  inexploitable jusqu' au XVIII siècles .L'or et l'argent (electrum des pièces des Osismes) ) furent très tot exploités dans les rivières (1) . Pour en témoigner: l'utilisation des remblais de terre calés par des poutres de bois, croisées entre elles et fixées par des fiches de fer lors de la construction du Camp d'Artus et la découverte de morceaux d'un grand vase d'or trouvé à Toull ar c' hoad au XVIII siècles .

(1)Les filons de minerais de plomb-argentifère étaient inexploitables. Ils n' ont pu être réduits que dans des fours à réverbère  qu' au XVIIIe siècle .


L'oppidun du Camp d' Artus n'est toujours pas classé au répertoire des Monuments historiques.,malgré qu'il a été cité remarquable  par son créateur  Mérimée en 1836.

Les gaulois  vénéraient  les  rochers, les grottes et les eaux souterraines  .Berrien  avec son Gouffre, ses cathédrales  de pierres et son Oppidun  pouvait qu' être ce sanctuaire  druidique et ce haut lieu de l' assemblé annuelle du Sénat des cités des Osismes romanisés  jusqu'à ce que le christianisme devint religion officielle de l 'Empire Romain en 392, et imposa  Quimper-Corentin comme évêché et non pas la ville de Carhaix gallo-romaine qui était à cette époque que des ruines. Vorganium  la capitale des Osismes ne peut pas être Carhaix mais le sanctuaire païen d'Ahés du pays de Berrien .  .   

La place du Huelgoat évoque bien un forum romain et son temple qu'est aujourd'hui l'église dédié à Saint Yves. En 1840, dans celle-ci se trouvaient les représentations gallo-romaines sur des bas reliefs d'un lutin de lecture de divinités gallo-romaines ,datant du Moyen-âge ,aujourd'hui disparus.


Cette appellation de camp d'Artus n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'on a bien voulu le dire. Car, comme l'a très bien démontré Guyonvarc'h, le nom d'Arthur, ou Artus, ne désigne pas nécessairement un nom de personne, mais plutôt une fonction officielle. Si l'on considère que l'Ours (Artos) était le symbole royal des Celtes, on peut sans risque dire que Arthur signifie "le roi". Et, lorsqu'on dit le 'camp d'Arthur', cela veut simplement dire le 'camp du roi'. Mais, compte tenu des proportions de ce camp, comme nous venons de le voir, il s'agit plutôt de la 'ville du roi', c'est-à-dire la 'capitale'.

http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm

Et, enfin, comment expliquer la présence non loin du site de Huelgoat de la forêt et de la chapelle de Saint-Ambroise ? Quel est donc ce saint ? S'agit-il de saint Ambroise, évêque de Milan? Mais alors pourquoi n'aurait-il pas d'autres lieux de culte en Bretagne? Mon sentiment est qu'il ne s'agit pas de saint Ambroise de Milan, mais d'un autre personnage illustre de l'histoire des Bretons: Ambrosius Aurelianus, Ambroise Aurèle, dit encore Emrys Gwledig par les Bretons, et qui est connu pour avoir été un farouche défenseur de la cause nationaliste bretonne face au problème des Anglo-Saxons. Fleuriot lui-même a fini par aboutir au sentiment que cet Ambrosius n'était autre que Riothamus, à tel point qu'il le nomme lui-même Ambrosius Aurelianus Riothamus, c'est-à-dire "Ambroise Aurèle le Grand roi". Ainsi, grâce au site du Huelgoat, le cycle s'en trouve complété. Car, en étant le 'grand roi', Ambroise a donc été à une certaine époque 'Arthur ' (roi) des Bretons. Il est logique qu'il soit vénéré dans la capitale des Bretons, en Armorique.

http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm

 

Sir Wheeler,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957.

Sir Wheeler,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957.

Le plan du Camp d'Artus,lors des fouilles en 1938 par : Sir Wheeler,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957 que je possède dans ma bibliothèque.

Patrimoine des Monts d'Arréz.

Les Roosbeefs et les Korrigans  de la Montagne.

Une légende de la Ville engloutie d'IS au Huelgoat

Les montagnes de l'Arrée formaient autrefois une grande ville dont les murs et les tours se voyaient de toute la Bretagne. C'était une cité de carriers riches d'un travail alors bien payé. Une nuit de Noël qu'ils festoyaient au lieu d'aller à la messe de minuit, les murailles s'écroulèrent, la montagne s'ouvrit, engloutissant tout ce peuple de carriers sans foi. Sur les landes on entend encore parfois de grands coups sourds, comme si des mineurs travaillaient à l'intérieur de la montagne. Ce sont les carriers maudits qui taillent des pierres pour reconstruire leur ville. Jusqu'à la fin des temps, ils peineront en vain. Un bloc à peine équarri retombe aussitôt en poussière. Ils jurent alors si fort que toute la montagne en tremble.

Légendes de l'Argoat, les Monts d'Arrée BERNARD DE PARADES éditions Jos Doaré

Le chaos du Saoulec (le ménage de la Vierge, la roche tremblante) (Ar savlec'h  en 1835) .

Ce n'est pas un "lieu à chaume " traduit en breton moderne. Sao  désigne aussi en français une montée une élévation . Lec'h, par contre peut désigner un endroit, un lieu .Une grande halte sur l'ancienne route Carhaix-Brest pour saoulec d'après jean- marie Ploneis (La toponymie  celtique de Jean-Marie Plonéis) Edition du felin 1989. ce qui est faux ,cette route fut construite  vers  1890 lors de la construction de la ligne de chemin de fer Carhaix-Morlaix .Mais, lec'h peut aussi désigner mégalithe comme pour krommlec'h. L'origine du nom"oppidum" vient du latin, pluriel oppida qui signifie en français une forteresse ou un lieu élevé). Savlec'h a la même signification qu'un oppidum , un lieu élevé. Le site du chaos du Saoulec est situé au pied de l'oppidum du Camp d'Artus et bien-sur il en fait parti. ) .Saoulec,en breton , désigne bien une forteresse gauloise.

http://www.pagesjaunes.fr/

Photo prise sur l' allée du Ménage de la  Vierge.

Marteville et Varin (1843) :
A peu de distance, mais sur le côté opposé, est ce qu'on appelle dans le pays le camp d'Artus. Ce sont d'anciens retranchements en terre, présentant l'aspect d'un camp romain et la forme d'un trapèze ayant 300 m. environ dans sa plus grande longueur. On voit à l'une des extrémités une tour bâtie, comme les anciens donjons, sur une butte artificielle, environnée d'un fossé. — M. de la Boësière nous a signalé la présence d'un autre camp romain en Huëlgoat. Ce camp serait situé dans la forêt elle-même. « Ayant eu occasion de traverser cette forêt en 1797, nous écrit-il, je reconnus dans une coupe que l'on venait d'exploiter
les vestiges très bien conservés d'un camp romain, absolument semblable, pour la dimension et le tracé, à tous ceux que j'ai vus ailleurs, et qui selon la science étaient destinés à l'hivernage d'une légion. »
Où il est ce" camp romain destiné à l'hivernage d'une légion romaine "dans les bois du  Huelgoat ?Bien sur dans les bois de la  Roche Cintrée entre le Kastell Ar Gwibell  et le chemin  du canal supérieur qui mène à la mine.